1 Portrait démographique de la population avec un passé migratoire

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, différents flux migratoires ont façonné la population de la Suisse qui se compose en 2021 de 26% d’étrangers et de 74% de Suisses. Mais qui sont ces étrangers? Quelle est leur expérience migratoire? Ont-ils les mêmes chances dans les différents domaines de vie que les personnes de nationalité suisse?

Dans sa mesure de l’intégration et plus généralement des phénomènes migratoires, l’OFS utilise trois typologies de population:

– La population selon la nationalité;

– La population selon le lieu de naissance;

– La population selon le statut migratoire.

La «population étrangère» est un concept qui se réfère à la citoyen­neté (nationalité) et pour lequel des données sont disponibles dans différents registres (registres des habitants, système d’information central sur la migration, etc.). La nationalité suisse peut être acquise à la naissance ou par naturalisation. Si elle crée bien une égalité de droits, l’acquisition de la nationalité ne garantit cependant pas une situation d’égalité des chances. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’immigration en Europe n’a cessé d’augmenter et de se diversifier de telle manière que le critère de nationalité semble aujourd’hui inadéquat pour analyser pleinement le phénomène de l’immigration. En effet, la réalité de la migration et de l’intégration ne peut plus être appréhendée par le seul critère juridique de la nationalité (Krekels et Poulain 1996).

Le concept de «population née à l’étranger» prête davantage attention au passé migratoire d’une personne dans la mesure où il prend en compte non seulement la nationalité des individus, mais aussi leur lieu de naissance. Néanmoins, il prend seulement en compte l’expérience migratoire propre aux individus.

Concept plus large, le statut migratoire tient également compte du lieu de naissance des parents. Ainsi, la notion de «population issue de la migration» – qui doit être adaptée au contexte culturel et historique de chaque pays – est souvent préférée en Suisse si les données disponibles le permettent. Elle tend à remplacer la distinction à teneur davantage légale et administrative entre «étrangers» et «Suisses», en ne se référant pas seulement à la nationalité (ou au lieu de naissance), mais aussi à l’expérience migratoire des individus et de leurs parents (OFS 2017).

Cependant, parmi les sources de données statistiques utilisées pour la mesure de la migration et de l’intégration, toutes ne permettent pas de définir le statut migratoire de la population résidante permanente, car les variables nécessaires pour sa construction ne sont pas disponibles dans chaque source de données. Il faut donc parfois se rabattre sur la distinction selon la nationalité et, si la variable existe, la combiner avec le lieu de naissance de l’individu.

1.1 Définitions et chiffres-clés en 2021

1.1.1 Population de nationalité étrangère

La population étrangère comprend toute personne qui réside en Suisse à un moment donné, mais qui ne possède pas la nationalité suisse. La population résidante permanente étrangère est la population de référence dans la statistique de la population de nationalité étrangère. Elle comprend toutes les personnes de nationalité étrangère titulaires d’une autorisation de résidence d’une durée minimale de 12 mois ou totalisant 12 mois de résidence en Suisse (permis B/C/L/F ou N ou livret du DFAE, à savoir les fonctionnaires interna­tio­naux, les diplomates ainsi que les membres de leur famille). Les données sur la population étrangère présentées ci-dessous se basent sur la Statistique de la population et des ménages de l’OFS (STATPOP) qui fait partie du système de recensement annuel de la population.

Plus de 2 millions de personnes de nationalité étrangère vivent en Suisse de manière permanente, ce qui représente 26% de la population résidante permanente totale. Cette proportion est le résultat des différentes vagues d’immigration, d’une politique de naturalisation plutôt restrictive (cf. 2.5 Acquisition de la nationalité suisse), ainsi que d’un fort taux de natalité et d’un taux de mortalité faible – dû principalement aux naturalisations et aux retours au pays d’origine – dans la population étrangère.

1.1.2 Population née à l’étranger

Le lieu de naissance permet de distinguer les primo-­migrants (foreign-born ou 1re génération) des générations successives (native-born ou 2e génération ou plus). Le lieu de naissance, ainsi que la durée de résidence en Suisse, sont des éléments importants pour mesurer la sédentarité de la population résidante permanente étrangère. Les données sur la population née à l’étranger présentées ci-dessous se basent également sur STATPOP.

Près d’un tiers de la population résidante permanente de la Suisse est née à l’étranger (2 672 000 personnes). 68% de la population née à l’étranger est de nationalité étrangère, 32% de nationalité suisse. Un quart des personnes nées à l’étranger résident en Suisse depuis au moins 20 ans.

1.1.3 Population issue de la migration

La population résidante permanente de 15 ans ou plus se compose de 39% de personnes issues de la migration, soit 2,9 millions sur plus de 7 millions d’individus. Plus d’un tiers des personnes issues de la migration a la nationalité suisse (1 090 000 personnes). Près de 80% de cette population est née à l’étranger et appartient donc à la 1re génération (2 276 000 personnes), le cinquième restant est né en Suisse et fait partie de la 2e génération (615 000 personnes). Dans la population non issue de la migration, on trouve principalement des Suisses à la naissance (99,4%), mais également quelques naturalisés (0,5%) et des étrangers de 3e génération ou plus (0,1%).  

Dans les discussions internationales liées à la migration et à l’intégration, la notion de population issue de la migration est de plus en plus souvent utilisée. Ce concept tend à remplacer la distinction qui se base uniquement sur la nationalité; cette dernière faisant abstraction de l’expérience migratoire propre à l’individu (1re génération) ou de son rapport indirect avec la migration à travers l’expérience migratoire de ses parents (2e génération).

Sur la base des recommandations internationales de l’UNECE (2006, révisées en 2015), l’OFS a – comme de nom­breux autres pays – développé en 2009 une typologie de la population selon le statut migratoire pour la Suisse. Celle-ci prend en compte non seulement la nationalité et le pays de naissance des individus, mais également celui de leurs parents (OFS 2017). La génération des parents est la plus ancienne génération prise en compte pour déterminer le statut migratoire d’une personne. Le lieu de naissance des grands-parents n’est pas pris en compte.

La «population issue de la migration», telle que définie par l’OFS, comprend les personnes de nationalité étrangère et naturalisées – à l’exception de celles nées en Suisse et dont les deux parents sont nés en Suisse – ainsi que les Suisses à la naissance dont les deux parents sont nés à l’étranger.

Depuis 2012, l’enquête suisse sur la population active (ESPA) permet d’identifier la population issue de la migration et d’en reconstituer les différentes générations. La population de référence de l’ESPA est la population résidante permanente de 15 ans ou plus.

Typologie de la population selon le statut migratoireT1

Lieu de naissance Nationalité Lieu de naissance des parents
2 en Suisse 1 en Suisse &
1 à lʼétranger
2 à
lʼétranger
En Suisse Suisse à la naissance O O II
Suisse naturalisé O II II
Étranger O II II
À lʼétranger Suisse à la naissance O O I
Suisse naturalisé I I I
Étranger I I I

O: Population non issue de la migration
I: Population issue de la migration de 1re génération
II: Population issue de la migration de 2e génération


© OFS 2022

À l’exception des Suisses à la naissance, dont au minimum un des deux parents est né en Suisse, toute personne née à l’étranger est considérée comme issue de la migration de 1re génération (plus de 2,2 millions de personnes parmi les 15 ans ou plus en 2021). Ce groupe comprend ainsi:

– Les étrangers nés à l’étranger (1 619 000 personnes);

– Les Suisses à la naissance nés à l’étranger et dont les deux parents sont nés à l’étranger (21 000 personnes);

– Les personnes naturalisées nées à l’étranger (636 000 personnes).

La 2e génération – c’est-à-dire les personnes issues de la migration nées en Suisse (615 000 personnes) – se compose de:

– Personnes naturalisées (318 000 personnes);

– D’étrangers dont au moins un des deux parents est né à l’étranger (180 000 personnes);

– De Suisses de naissance dont les deux parents sont nés à l’étranger (116 000 personnes).

Version actuelle du Graphique G2

Personnes de moins de 15 ans

Pour les enfants de moins de 15 ans, l’ESPA ne permet pas d’observer le statut migratoire car cette enquête cible les personnes âgées de 15 ans ou plus (personnes en âge de travailler). Toutefois, les données de STATPOP procurent des informations sur la base du lieu de naissance croisé avec la nationalité:

Près des trois quarts de la population de moins de 15 ans est suisse et née en Suisse. Plus du quart restant est soit né à l’étranger (10%, parmi laquelle 8% est de nationalité étrangère et 2% de nationalité suisse), soit né en Suisse et de nationalité étrangère (19%).

Estimation de la population issue de la migration totale

Si nous considérons que les personnes de nationalité étrangère de moins de 15 ans nées en Suisse et celles nées à l’étranger représentent la population issue de la migration de moins de 15 ans, cela correspond à près de 354 000 personnes en 2021. À cela nous ajoutons la population issue de la migration âgée de 15 ans ou plus qui représente 2 890 000 personnes. On estime donc qu’un peu plus de 3 millions de personnes (tous âges confondus) sont issues de la migration sur une population totale de plus de 8,7 millions. En d’autres termes, 37% de la population résidante permanente est issue de la migration.

Le graphique G3 montre que les trois typologies de population Pour les personnes issues de la migration, seules les personnes de 15 ans ou plus sont inclues. présentées précédemment définissent plus ou moins étroitement la population pour laquelle l’expérience migratoire et l’intégration doivent être mesurées en Suisse. Il confirme que la prise en compte de la nationalité comme seul critère de sélection omet une partie de la population qui, même si elle a la nationalité suisse, est liée – de manière directe ou indirecte – à la migration. Alors qu’en 2021 26% de la population résidante permanente est étrangère, 31% d’entre elle est née à l’étranger et 39% est issue de la migration.

Version actuelle du Graphique G3

1.2 Profils comparés des trois typologies de population

1.2.1. Évolution temporelle

Depuis 2010, la population de nationalité étrangère a moins augmenté que celle née à l’étranger (+3,2 points de pourcentage contre +4,2 points de pourcentage). Depuis 2012, la population issue de la migration a augmenté de 4,3 points de pourcentage Les données selon le statut migratoire ne sont pas disponibles avant 2012. . Une analyse selon les générations montre que la part de la population issue de la migration de 1re génération a augmenté de 3,2 points de pourcentage depuis 2012. L’augmentation est moindre au sein de la population issue de la 2e génération (+1,1 points de pourcentage). L’augmentation de la population issue de la migration est donc principalement due à l’augmentation de la population née à l’étranger (1re génération).


1.2.2 Structure par âge

Afin de pouvoir comparer les valeurs entre les différentes populations, l’âge moyen est calculé ici sur la base de la population âgée de 15 ans ou plus. Dans la population de nationalité étrangère, l’âge moyen s’élève à 43 ans. Il est égal à 47 ans chez les personnes nées à l’étranger. Au sein de la population issue de la migration, l’âge moyen se monte également à 45 ans. Dans la population totale, l’âge moyen est de 48 ans. On remarque donc que la population née à l’étranger et celle issue de la migration présentent une moyenne d’âge plus élevée que la population de nationalité étrangère.

Le rapport de dépendance des personnes âgées correspond au rapport entre l’effectif de la population âgée de 65 ans ou plus – qui est généralement inactive – et l’effectif de la population en âge de travailler (20–64 ans). Il ne varie que très peu entre les trois typologies de population.

La population de nationalité étrangère présente le rapport de dépendance des personnes âgées le plus faible. On compte 11 personnes âgées de 65 ans ou plus pour 100 personnes en âge de travailler (20–64 ans).

En revanche, la population née à l’étranger est celle où le rapport de dépendance des personnes âgées est le plus élevé. On compte 19 personnes âgées de 65 ans ou plus pour 100 personnes en âge de travailler. Comme la population née à l’étranger prend seulement en compte la population de 1re génération, ce résultat s’explique par le fait que la 1re génération vivant en Suisse est en moyenne plus âgée que la 2e génération.

Pour ce qui est du rapport de dépendance des personnes âgées au sein de la population issue de la migration, il se situe entre celui de la population étrangère et celui de la population née à l’étranger, soit 16 personnes âgées de plus de 65 ans pour 100 personnes en âge de travailler.

Dans la population totale, le rapport de dépendance des personnes âgées est le plus élevé: on y compte 31 personnes de 65 ans ou plus pour 100 personnes en âge de travailler.

Le fait que la population de nationalité étrangère ait un âge moyen et un rapport de dépendance des personnes âgées plus bas que les autres groupes de population peut être expliqué par la prédominance du travail comme motif d’immigration des étrangers. D’autre part, une partie des étrangers se naturalise avant l’âge de la retraite et sort ainsi de la population étrangère pour rejoindre celle de nationalité suisse à un âge plus élevé. En outre, certains étrangers quittent la Suisse après y avoir travaillé plusieurs années. Par le jeu des flux migratoires, ils sont souvent remplacés par de nouveaux arrivants étrangers plus jeunes.


1.2.3 Structure par sexe

La structure par sexe de la population résidante permanente varie légèrement en fonction de la typologie de population choisie. Il est important de rappeler que la structure par âge d’une population influence sa structure par sexe. En effet, les populations plus jeunes (par ex: la population étrangère) sont en général plus masculines, alors que les populations plus âgées (par ex: la population née à l’étranger) sont plus féminines.

La population de nationalité étrangère est plutôt masculine. 53% sont des hommes, alors que 47% sont des femmes, ce qui équivaut à un rapport de masculinité de 112 hommes pour 100 femmes.

Les femmes nées à l’étranger sont légèrement plus nombreuses que les hommes nés à l’étranger (96 hommes pour 100 femmes, soit 51% contre 49%).

Finalement, le nombre d’hommes et de femmes est équilibré au sein de la population issue de la migration (99 hommes pour 100 femmes). On observe toutefois que, contrairement aux autres groupes de population, celui issu de la migration de 2e génération tend à présenter une part plus importante d’hommes (52%) que de femmes (48%). Ceci peut s’expliquer par le fait que la 2e génération est en moyenne plus jeune que la 1re génération et que le nombre d’hommes est en général plus élevé que celui des femmes dans les populations plus jeunes À la naissance, on dénombre davantage de garçons que de filles (51% de garçons contre 49% de filles en 2021). Le rapport tend à s’équilibrer à partir de 25 ans jusqu’à la soixantaine, en raison d’un nombre de décès prématurés des hommes plus important. Aux décès plus précoces des hommes s’ajoute un avantage des femmes en termes de longévité. .

Au sein de la population totale, le rapport de masculinité est de 99 hommes pour 100 femmes.

1.2.4 Structure par nationalité

La majorité des étrangers résidant de manière permanente en Suisse provient d’Europe. Les 1 442 000 ressortissants des pays membres de l’UE-27/AELE en composent la principale communauté étrangère en 2021 (64%). Le solde restant se compose de 803 000 ressortissants 2400 «cas» ne sont pas attribuables à un pays (0,1%). provenant principalement des autres pays de l’Europe non-membres de l’UE-27/AELE Kosovo, Turquie, Macédoine du Nord, Serbie, Royaume-Uni, Bosnie et Herzégovine, Russie, Ukraine, Albanie, Monténégro, Biélorussie, Kazakhstan, Géorgie, Azerbaïdjan, Moldavie, Arménie, Andorre, Monaco, Saint-Marin, Cité du Vatican (18%) et des autres pays du monde Apatrides et sans indication inclus (17%).

En ce qui concerne la population née à l’étranger, un peu moins de la moitié est également ressortissante d’un pays membre de l’UE-27/AELE (44%). Près d’un tiers est de nationalité suisse. Le reste de cette population a la nationalité d’un autre pays de l’Europe non-membre de l’UE-27/AELE (12%) ou d’un autre pays du monde (13%).

La répartition par groupe de nationalité au sein de la population issue de la migration est similaire à celle de la population née à l’étranger. Moins de la moitié de la population issue de la migration possède un passeport d’un des pays membres de l’UE-27/AELE (42%). Plus d’un tiers est de nationalité suisse (38%). Le solde restant correspond à des ressortissants, soit d’un autre pays d’Europe (11%), soit d’un autre pays du monde (9%). La répartition par groupe de nationalité au sein de la 1re génération est quasiment identique à celle de la population issue de la migration. Dans la 2e génération, plus de deux tiers des personnes sont de nationalité suisse (71%) et près d’un quart sont des ressortissants d’un pays membre de l’UE-27/AELE (20%).

La nationalité la plus représentée dans la population de nationalité étrangère est l’italienne (15%), suivie par l’allemande (14%) et la portugaise (11%).

Dans la population née à l’étranger, la nationalité suisse est la plus représentée (32%). La nationalité allemande (10%) et l’italienne (9%) sont la deuxième et troisième nationalité la plus fréquente.

La nationalité suisse est également la nationalité la plus représentée au sein de la population issue de la migration (38%), suivie par l’italienne (10%) et l’allemande (10%).

1.2.5 Durée de résidence

Les analyses ci-dessous présentent la durée de résidence pour les personnes nées à l’étranger et ayant ensuite immigré en Suisse. De ce fait, les personnes nées en Suisse – c’est-à-dire la 2e génération, ainsi que la population non issue de la migration née en Suisse – sont exclues des données présentées dans le graphique G9.

Près de la moitié de la population née à l’étranger vit en Suisse depuis 1 à 15 ans (46%). Un peu plus d’une personne née à l’étranger sur 8 y réside depuis plus de 30 ans (13%). Deux tiers des étrangers nés à l’étranger vivent en Suisse depuis moins de 15 ans et environ 10% depuis plus de 30 ans. Concernant les Suisses nés à l’étranger, l’information quant à leur durée de résidence en Suisse est manquante dans près de 50% des cas. Les données disponibles indiquent que plus d’un Suisse né à l’étranger sur dix vit en Suisse depuis au moins 30 ans. Les autres catégories de durée de résidence contiennent des valeurs ne dépassant pas les 10%. Près de la moitié de la 1re génération Personnes issues de la migration nées à l’étranger. issue de la migration vit en Suisse depuis 1 à 15 ans. Un quart y vit depuis plus de 30 ans.

1.2.6 Répartition cantonale

La population considérée selon les trois typologies– population étrangère, née à l’étranger et issue de la migration – est répartie de manière inégale entre les cantons.

Au niveau national, 26% de la population résidante permanente est de nationalité étrangère. Ce taux est équivalent à 41% dans le canton de Genève, ce qui représente le taux d’étrangers le plus élevé. Après Genève, les cantons de Bâle-Ville et Vaud présentent les proportions les plus élevées d’étrangers (37% et 33%). De l’autre côté de l’échelle, Appenzell Rhodes-Intérieures (11%), Uri (13%) et Jura (15%) sont les cantons dans lesquels s’observe les pourcentages de personnes de nationalité étrangère les plus bas.

Lorsque l’on s’intéresse à la population née à l’étranger, Genève (51%), Bâle-Ville (43%) et Vaud (40%) sont à nouveau les cantons qui présentent les taux les plus élevés de personnes nées à l’étranger, alors que la valeur nationale est de 31%. Appenzell Rhodes-Intérieures (13%), Uri (15%) et Obwald (17%) se situent dans le bas de l’échelle avec des taux légèrement plus élevés que pour la population étrangère.

Genève présente un taux de personnes issues de la migration 1,6 fois supérieur à la valeur nationale (63% contre 39%), suivi par Bâle-Ville (55%) et le canton de Vaud (52%). Uri (15%), Appenzell Rhodes-Intérieures (20%) et Obwald (21%) présentent les taux de personnes issues de la migration les plus bas.

Il apparaît donc que les populations étrangère, née à l’étranger et issue de la migration tendent à se concentrer en Suisse romande (surtout dans la région lémanique) et italienne, alors que les populations de nationalité suisse, née en Suisse et non issue de la migration se trouvent majoritairement en Suisse orientale et centrale.