5.1 Religion et spiritualité au quotidien
La religion ou la spiritualité peuvent jouer un rôle plus ou moins important dans différents domaines et moments de la vie. En 2019, plus d’une personne sur deux (53%) considère que la religion ou la spiritualité joue un rôle plutôt ou très important dans les moments difficiles de la vie, et 44% en cas de maladie (graphique 15). Dans leur attitude envers l’environnement, 40% de la population âgée de 15 ans ou plus accorde de l’importance à la religion ou à la spiritualité, et c’est le cas de 42% dans l’éducation des enfants. La vie professionnelle (21%), le choix lors de votations ou l’orientation politique (14%), la vie sexuelle (16%) ou les habitudes alimentaires (14%) sont des domaines de la vie quotidienne pour lesquels la dimension religieuse ou spirituelle est importante pour une moins grande partie de la population. À l’exception des habitudes alimentaires, de la vie sexuelle et de l’organisation des fêtes de famille, l’importance de la religion ou de la spiritualité a diminué par rapport à l’enquête de 2014 dans tous les domaines mentionnés.

5.2 Transmission de valeurs religieuses ou spirituelles aux enfants
En 2019, la religion ou ou la spiritualité jouent un rôle plutôt ou très important dans l’éducation des enfants pour 42% de la population. Il est donc intéressant de connaître la religion des enfants et de la comparer à celle de leurs parents. Les personnes interrogées avec des enfants de moins de 15 ans vivant dans le ménage étaient invitées à indiquer la religion de chacun des enfants. Un quart des enfants a une religion différente d’un de leurs parents. Si l’un des parents a déclaré une appartenance religieuse, il n’en déclare parfois aucune pour ses enfants. En 2019, presque un tiers des enfants de moins de 15 ans n’a pas d’appartenance religieuse (graphique 16). Ils étaient un quart en 2014. Sur la même période, la part des enfants appartenant à la communauté protestante a reculé passant de 23% à 19%. Les changements observés pour les autres appartenances religieuses ne sont pas significatifs. Un tiers des enfants appartient à la communauté catholique, 8,1% aux communautés musulmanes, 5,4% aux autres communautés chrétiennes, 2,2% aux autres communautés évangéliques et 1,8% aux autres religions.

Pour la majorité des personnes des communautés musulmanes (64%), des personnes des autres religions (64%) et d’autres communautés évangéliques (90%), la religion joue un rôle plutôt voire très important dans l’éducation des enfants (graphique 17). Une minorité de la communauté protestante (40%) et des personnes sans appartenance religieuse (17%) accordent un rôle important à la religion ou à la spiritualité dans ce domaine. La majorité de la communauté catholique (52%) et des autres communautés chrétiennes (51%) y accordent de l’importance. À l’exception des membres des autres communautés évangéliques et des autres religions, l’importance accordée à la religion ou à la spiritualité dans l’éducation des enfants est importante pour une proportion plus faible de la population qu’en 2014, quelle que soit l’appartenance religieuse.

Les valeurs transmises aux enfants peuvent être humanistes, religieuses ou spirituelles. Plus d’un cinquième des parents (22%) tiennent à éduquer leurs enfants de moins de 18 ans selon les principes de leur religion, 15% tiennent à leur transmettre des valeurs spirituelles et 44% préfèrent leur transmettre d’autres valeurs qui ne soient ni religieuses, ni spirituelles. Les parents ayant déclaré n’avoir aucune appartenance religieuse sont 65% à opter pour cette dernière affirmation et une personne sur cinq (20%) n’a choisi aucune des affirmations (graphique 18).

Les parents membres d’une autre communauté évangélique tiennent majoritairement à éduquer leurs enfants selon les principes de leur religion (62%). Les parents de communauté protestante déclarent le plus souvent vouloir transmettre d’autres valeurs qui ne soient ni religieuses, ni spirituelles à leurs enfants (49%). Les parents appartenant aux communautés musulmanes se répartissent de façon presque égale entre ceux qui souhaitent transmettre une éducation religieuse (35%) et ceux qui n’ont choisi aucune des affirmations (39%). Tandis que les parents de la communauté catholique et des autres communautés chrétiennes se répartissent entre ceux qui souhaitent transmettre une éducation religieuse (resp. 30% et 29%) et ceux qui préfèrent transmettre d’autres valeurs ni religieuses, ni spirituelles (resp. 36% et 34%).